Le crédit à la consommation évolue en fonction des besoins des ménages français. En 2024, on constate une augmentation significative des demandes de prêts destinés à faire face à des besoins de trésorerie, au-delà des financements classiques tels que l’achat d’une voiture ou les travaux. Mais qui sont ces emprunteurs et quels sont leurs profils ? Quels types de prêts privilégient-ils et pour quels montants ? Faisons le point.
Une inflation maîtrisée, mais un pouvoir d’achat toujours fragilisé
Après plusieurs années d’inflation élevée liée à des crises internationales, la hausse des prix a fortement ralenti en 2024, avec une inflation annuelle autour de 2%. Néanmoins, cette situation ne suffit pas à compenser la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis 2022 et 2023, années où l’inflation moyenne dépassait 4,5%.
Cette réalité pousse de nombreux Français à recourir au crédit à la consommation pour équilibrer leur budget. En effet, les demandes de prêts dédiés à la trésorerie ont fortement progressé, traduisant des difficultés ponctuelles de liquidité.
Qui sont les emprunteurs qui sollicitent ces crédits ?
Les demandes de crédit concernent tous types de ménages, mais on observe des tendances distinctes selon la situation familiale :
Les célibataires restent majoritaires parmi les emprunteurs pour les prêts personnels non affectés et les besoins de trésorerie, avec une part dépassant 60% pour ces derniers.
Les personnes mariées ou en couple sont plus nombreuses à contracter des crédits affectés, notamment pour l’achat d’un véhicule ou des projets personnels, souvent en co-emprunt, ce qui rassure les prêteurs grâce à la présence de deux revenus.
Les divorcés ont vu une légère hausse des demandes de crédits pour trésorerie, reflétant une situation financière plus fragile pour certains.
Le profil des prêts et des montants empruntés
Malgré une prudence accrue des établissements financiers qui freinent l’augmentation des montants accordés, le montant moyen des crédits, notamment pour les prêts affectés, tend à augmenter. Cette tendance s’explique par :
- La volonté des Français de maintenir leurs projets personnels, même dans un contexte économique incertain.
 - L’impact de l’inflation qui pousse à emprunter davantage pour financer des achats dont le coût a augmenté.
 - La préférence pour le crédit plutôt que de puiser dans l’épargne, dans un climat où l’avenir reste incertain.
 
Perspectives pour 2025 : prudence et ajustements
Le début de l’année 2025 montre un ralentissement des demandes de crédit à la consommation, avec une baisse globale proche de 25%. Cette tendance est particulièrement visible dans les prêts pour l’automobile et les travaux, où la méfiance des ménages s’exprime face à un contexte économique encore fragile.
Malgré un léger assouplissement des conditions d’octroi, les taux d’intérêt élevés restent un frein important, limitant la dynamique du marché. Les consommateurs restent prudents : l’envie d’investir est présente, mais la situation incite à la vigilance.
								
															



