En 2025, dans un contexte économique toujours instable et marqué par des taux d’intérêt élevés, obtenir un bon taux pour un crédit à la consommation demande une attention particulière. Les écarts entre les meilleures offres et les moins avantageuses peuvent représenter plusieurs milliers d’euros sur la durée d’un prêt. Une chose est sûre : pour financer un projet personnel, il est devenu essentiel d’adopter une stratégie bien réfléchie.
Comparer reste plus que jamais indispensable
L’année 2025 confirme une tendance déjà amorcée : les écarts de taux proposés selon les profils et les établissements sont très marqués. Certains emprunteurs, jugés très fiables, peuvent encore prétendre à des conditions proches de 1 %, tandis que d’autres se voient proposer des taux au-delà de 9 %. Ce fossé s’explique par la diversité des acteurs sur le marché : banques traditionnelles, fintechs, plateformes spécialisées…
Cette diversité est à double tranchant : elle permet une plus grande souplesse pour les emprunteurs bien préparés, mais complique la lecture des offres. Sans une analyse minutieuse, le risque est grand de passer à côté d’une opportunité bien plus avantageuse.
Le TAEG : un indicateur à surveiller de près
Pour faire un choix éclairé, le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) reste la référence. Contrairement au taux nominal qui peut sembler attractif, le TAEG intègre tous les frais : intérêts, assurance obligatoire, frais de dossier, commissions éventuelles, etc.
Ce taux, qui doit obligatoirement figurer dans toute offre commerciale, est l’outil le plus fiable pour comparer deux crédits identiques. Par exemple, une offre affichée à 2 % peut, une fois les frais inclus, atteindre un TAEG réel de plus de 4 %. Ce différentiel peut représenter plusieurs centaines voire milliers d’euros sur la durée du prêt.
Ce qui influence le taux de votre crédit à la consommation
1. Votre profil d’emprunteur
Les établissements de crédit analysent de nombreux critères pour déterminer les conditions qu’ils peuvent vous proposer. Parmi eux, trois éléments sont déterminants :
La stabilité professionnelle et les revenus : un CDI dans une grande entreprise est un signal positif qui peut réduire le taux de 0,5 à 1 point. À l’inverse, les indépendants ou ceux aux revenus irréguliers doivent souvent présenter davantage de garanties.
L’historique bancaire et la gestion des crédits passés : un emprunteur avec un dossier impeccable (aucun incident, aucun fichage) bénéficie d’un levier de négociation important. Une inscription passée, même réglée, peut pénaliser fortement le taux proposé.
Le taux d’endettement : rester sous les 33 % est souvent un minimum requis, mais pour décrocher un excellent taux, il faut viser moins de 25 %. Chaque point au-dessus peut alourdir le taux final de 0,1 à 0,2 point.
2. La durée du crédit
Plus la durée du prêt est longue, plus le taux grimpe. Ce phénomène s’explique par l’augmentation du risque pour le prêteur sur le long terme. En général, chaque tranche de 12 mois supplémentaires au-delà de 3 ans peut entraîner une hausse de 0,2 à 0,5 point. Un crédit de 5 ans coûtera donc sensiblement plus cher qu’un prêt sur 2 ou 3 ans, même à montant égal.
3. Le type de crédit
Il est important de distinguer le prêt personnel du crédit affecté. Le crédit affecté (par exemple pour l’achat d’un véhicule ou des travaux identifiés) est souvent mieux noté par les organismes financiers, car il est jugé plus sécurisé. Résultat : les taux y sont en moyenne de 1 à 3 points inférieurs à ceux d’un prêt personnel libre d’utilisation.
2025 : un environnement encore contraint
Même si certaines banques assouplissent légèrement leurs critères d’octroi, la prudence reste de mise. Le niveau élevé des taux d’intérêt complique la donne pour les ménages les plus fragiles. De plus, les taux d’usure, c’est-à-dire les plafonds légaux au-delà desquels un crédit ne peut être accordé, limitent la marge de manœuvre des établissements.
Ainsi, pour un prêt supérieur à 6 000 €, le taux d’usure fixé à 8,69 % peut rendre difficile l’obtention d’un crédit à des conditions réalistes pour les profils à risque. C’est un facteur à prendre en compte, en particulier pour les emprunteurs ayant déjà un niveau d’endettement élevé ou une situation professionnelle instable.




